• Clarissa

     

    Comme frappée par la gentillesse

    La femme dévouée

    Aller bientôt les attraper

    Remarquant cette Clio de justesse

    Inondant de bonheur les plus malheureux

    Son nom ne s’effacera pas

    S’il vous plaît saluez-la

    A travers un hommage glorieux.

     

    Cabu

     

    Caricatures fameuses à travers le monde

    Abattu par un geste immonde

    Brillera toujours et à jamais dans nos cœurs,

    Urne d’intelligence et de bonheur.

     

    Charb

     

    Calme olympien était son image

    Honnête homme depuis toujours

    Attisant la flamme du plus sage

    Rigolant de tout avec humour

     

    Bouche active refusant d’être en cage.

     

    Chiara Gialini


    votre commentaire
  • Wolinski

     

    Wagon important du journal

    Ouragan fortement amical

    Lumière scintillante parmi les hommes

    Ignorant tous les coups de gomme

    N’ayant qu’une idée en tête

    Soulignant son intelligence en fête

    Kinkajou se nourrissant de dessins

    Illumination de notre siècle sans fin.

     

    Elsa

     

    Elégante représentation du rire

    Louve traquée voulant s’enfuir

    Symbole désormais de notre liberté

    A travers sa moralité.

     

    Honoré

     

    Hirondelle de la paix

    Ouvrant grands les yeux

    Notant tout ce qu’elle peut

    Ode de la liberté

    Ripostant aux gestes odieux

     

    En rigolant d’eux.

     

    Chiara Gialini


    votre commentaire
  • Tignous

     

    Très en avance sur les hommes

    Il est comme tous les dessinateurs

    Grandissant nos valeurs

    Nous acceptant tous comme nous sommes

    On lui doit vraiment beaucoup

    Un jour critiquant nos mœurs

    Sous l’œil trop critique de deus tueurs.

     

    Yohan

     

    Yohan toujours de bonne humeur

    Offrait tant de bonheur

    Héro qui se meurt

    Avec le sourire enjôleur

    Naturel aux grands vainqueurs.

     

    Yohav

     

    Yohav petit farceur

    Oubliant certaine fureur

    Havre de paix pour nos valeurs

    Âme d’une véritable grandeur

     

    Vivant encore et toujours dans nos cœurs.

     

    Chiara Gialini


    votre commentaire
  • Pour tous ceux qui me suivent et souhaitent se faire éditer, c'est un véritable travail de recherches (il faut cliquer sur contact en bas des pages de présentation des sites web des maisons d'édition).

    Je vous facilite la tâche en vous donnant l'adresse de 5 maisons d'édition que je connais et parmi lesquelles ont retrouve des maisons d'éditions ayant publié des écrivains célèbres comme Michel Bussi, Camilla Läckberg ou encore Marc Lévy.

     

    Editions Gallimard

    5 Rue Gaston-Gallimard

    75328 Paris Cedex 07 France

     

    Editions Acte Sud

    18 Rue Séguier

    75006 Paris

     

    Editions Robert Laffont

    Service des manuscrits

    30 Place d'Italie

     

    Editions Presses de la Cité

    12 Avenue d'Italie

    75627 Paris Cedex 13

     

    Editions Fayard

    13 Rue du Montparnasse

    75006 Paris


    votre commentaire
  • Chapitre 2

     

     

    Vladimir Marycovich était le pire monstre de l’espèce humaine. Ancien militaire, il était revenu auprès de se famille après une intervention dans un pays étranger. Plusieurs voisins, disent avoir entendu des cris  le soir des retrouvailles. Le lendemain, Catharina Marycovich, avait été aperçue dans un magasin. Elle portait des lunettes de soleil (sûrement pour cacher ses yeux tout gonflés et noirs) et des traces de coups partout sur le visage. Un des habitants, prétend même que lorsque Catharina voulut donner l’argent à la caissière, sa manche de manteau se souleva, révélant un avant-bras maculé de traces de coups et bleuit.

    Peu de temps après, la jeune femme serait tombé enceinte d’une petite fille : Anastasia. Les ragots allaient bon train. Certains assurent qu’elle aurait eu des rapports sexuels non-consentis avec son mari, d’autres qu’elle avait oublié la pilule et les plus romantiques se contentaient à raconter que Vladimir voulant se faire pardonner pour ses mauvais traitements, avait promis à Catharina de lui faire un enfant.

    Quelques mois après la naissance, Catharina se retrouvait au commissariat avec son mari. Elle portait plainte pour coups et blessures. D’après le rapport de police, Vladimir s’était énervé pour un plat « mal préparé » et « trop cuit », Catharina s’était alors défendue en lui maintenant qu’elle avait respecté les temps de cuisson et que tout était parfait.  Cela avait envenimé la situation et Vladimir perdant son calme, s’était mis à taper violemment sur sa femme. En effet, le rapport médical précisait que la jeune femme présentait de nombreux hématomes, un bras cassé et une légère entorse. 

    Mais, cela ne s’arrêtait pas là. Vladimir avait un casier judiciaire bien remplit : alcool au volant, vol à l’étalage, et même braquage à main armée.

    Après avoir lu tout cela, Jenny avait du mal à respirer. Il lui était maintenant impossible de redonner cette pauvre fillette à ses parents sans s’être assuré au préalable que la situation familiale avait changé. Elle décida d’envoyer les résultats de sa recherche par mail à Tom. Peut-être changerait-il d’avis et déciderait de la soutenir. Sinon, les choses se corseraient.

    A ce moment, Jenny s’aperçut de la présence de la fillette, debout près du canapé. Elle ouvrait de grands yeux terrifiés, sa maigreur était stupéfiante et on percevait un léger tremblement du corps. Jenny lui adressa un sourire pour la rassurer et lui lança un joyeux bonjour. Malheureusement, Anastasia prit peur, poussa un petit cri aigu avant de courir en direction de la porte d’entrée. Jenny arriva à l’intercepter à temps, et sur un ton calme et doux, lui murmura des paroles rassurantes jusqu’à ce que la fillette soit tout à fait calme.

    -          Je ne te veux aucun mal… Je t’ai récupérée parce que tu es tombée de fatigue devant mon école. Tu en as fait un chemin ! Pourquoi ?

    Voyant qu’elle n’obtiendrait aucune réponse, Jenny lui demanda en réprimant son impatience :

    -          Tu veux manger ou boire quelque chose ?

    Faisant un effort pour vaincre sa timidité, la fillette hocha la tête. Jenny se leva, prit un verre dans un placard, sortit du jus de fruit du réfrigérateur et remplit le verre. Puis, elle attrapa sur le plan de travail la boîte de gâteaux et la déposa sur la table.

    Anastasia en prit un et commença à le manger doucement, comme pour profiter de chaque bouchée, puis elle s’arrêta, regarda Jenny avec une crainte non-dissimulée. Comprenant ce que l’enfant attendait d’elle, Jenny la rassura :

    -          Tu peux en prendre encore et encore, à condition de ne pas te rendre malade. Je peux même en mettre d’autres dans la boîte si tu n’aime pas ceux-là.

    Le visage d’Anastasia s’éclaira et pour la première fois depuis que Jenny l’avait aperçu, un sourire s’étala sur son visage. Enfin ! Anastasia commençait à faire confiance à Jenny qui profita de l’occasion pour rendre la fillette encore plus heureuse.

    Elle ouvrit un placard, attrapa une boîte en ferraille, l’ouvrit et la posa sur la table. L’enfant ouvrit de grands yeux éberlués en voyant la boîte. Elle rengorgeait de bonbons aux couleurs vives. La petite regarda Jenny avec des yeux plein d’envie et sur un hochement de tête de la jeune femme, elle prit une pleine poignée de bonbons, souriant cette fois de toutes ses dents.

    Malheureusement, un petit incident rompit cette fragile confiance. Dans un geste maladroit Anastasia voulut prendre son verre de jus qui lui échappa des mains, répandant sur le carrelage tout propre (du dernier week-end) le liquide orange. Jenny poussa un juron et vociféra, avant de s’interrompre brusquement. Anastasia avait sauté de sa chaise et était maintenant recroquevillée près du mur, à l’autre bout de la pièce. C’est ainsi, que Jenny comprit que Vladimir ne tapait pas uniquement sur sa femme. Lentement, elle s’approcha de la fillette. Cette-dernière tremblait de tous ses membres. Jenny la prit dans ses bras, alla s’asseoir sur le canapé et la berça tendrement. Anastasia continuait de trembler et éclata soudainement en sanglots.

    -          Chut… Ce n’est rien… Je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. Un petit coup de serpillère et tout sera parti. Tu veux m’aider à nettoyer ?

    Reniflant bruyamment, Anastasia hocha la tête. Jenny lui tendit un mouchoir pour qu’elle se mouche le nez et sèche ses larmes. Elle remplit un seau d’eau avec un peu de produit ménager avant d’allumer la radio. Ensuite, elle montra à la fillette comment faire pour passer la serpillère. La petite prit le balai qu’on lui tendait et répara sa bêtise en fredonnant l’air gai que diffusait la radio.

              Jenny fût surprise de l’habileté d’Anastasia à manier la serpillère. Jamais elle n’avait vu une enfant se débrouiller aussi bien avec une serpillère dans les mains. N’y tenant plus, Jenny lui demanda :

    -          Tu fais ça, chez toi ?

    La petite releva brusquement la tête comme si elle avait commis une faute grave. Mais en voyant le visage rassurant et chaleureux de Jenny, elle hocha simplement la tête avant de retourner à ses travaux. La jeune femme la regarda faire, de plus en plus étonnée et attendrie par ce tableau.

    Quand Anastasia eu fini, elle regarda Jenny avec un sourire satisfait. La jeune femme lui rendit son sourire et déclara sur un ton comique :

    -          C’est du bon travail, Chef !

    La fillette éclata de rire. C’était le premier son que Jenny entendait sortir de la bouche de la petite. Elle la prit dans ses bras et lui fit des chatouilles. Anastasia se laissa faire en hurlant de joie. La fatigue et la peur l’avait entièrement déserté et elle avait dès lors une confiance absolue en Jenny.

              Profitant d’une trêve, la fillette demanda :

    -          Il est où mon doudou ?

    Une montée de stress s’empara de Jenny. Elle n’avait pas vu de peluche près de la petite fille à l’école. Sauf que sans peluche, la maison et la nuit qui allait arriver seraient moins rassurants pour l’enfant. Essayant tant bien que mal de faire bonne figure, Jenny demanda à Anastasia à quoi il ressemblait.

    La fillette s’était aperçue de son trouble et son visage était redevenu sérieux. On le voyait se décomposer au fur et à mesure que les secondes passaient. Pour la faire revenir sur Terre, Jenny reposa sa question.

    Se concentrant Anastasia répondit :

    -          C’est un petit lapin marron, avec de grandes oreilles pendantes. Il a un bouton noir à la place du nez et une petite veste de costume rayée grise et bleue.

    -          Il était dans ton sac ?

    Fronçant les sourcils, la jeune fille se força à se rappeler de l’endroit où elle l’avait laissé, mais en vain.

    -          Je suis désolée. Je ne me rappelle plus… Mais… Sûrement…

    Jenny se précipita sur le sac rose bonbon et fouilla énergiquement. Aucune trace du doudou. La jeune femme se débattait avec ses souvenirs. Où pouvait bien être ce fichu doudou ? Il ne s’était tout de même pas envolé dans la nature !

              De plus en plus paniquée, Anastasia éclata en sanglots, laissant Jenny dans l’embarras. C’était le comble ! Elle ne pouvait rien faire pour calmer la fillette, elle ne savait pas où était le doudou et personne ne serait là pour l’aider à gérer cette situation. A moins qu’elle n’appelle sa mère… Mais, celle-ci se douterait de quelque chose.

              Tant pis, décida-t-elle. L’important était le confort d’Anastasia pendant son séjour. Elle se tourna vers la petite fille et lui expliqua calmement son plan :

    -          Ma puce, calme toi. J’ai peut-être une solution, mais il ne faut pas faire de bruit. Je vais appeler une vieille dame qui saura sans doute où chercher ton lapin et sinon elle me dira ce que l’on peut faire. D’accord ?

              La petite, rassurée par ces propos, cessa immédiatement de pleurer. La jeune femme s’empara aussitôt du combiné et composa de tête le numéro de sa mère, qui répondit au bout de la troisième sonnerie.

    -          Bonjour, ma poulette ! Alors, que se passe-t-il ?

    -          Il faut forcément un motif à mes appels ?

    -          Non… Je ne voulais pas te vexer, mais tes appels se font si rares… Enfin, nous n’allons pas nous disputer pour de simples broutilles.

    -          Non, tu as raison. De plus je n’ai pas de temps à perdre, je t’appelle pour quelque chose de bien précis. Je me demandais comment tu faisais quand je perdais mon doudou ?

    Un peu surprise de la question, sa mère mit du temps à répondre :

    -          Euh… Je regardais dans tes cachettes préférées. Tu le cachais souvent sous ta couette ou dans ton coffre à jouets. De temps en temps on le retrouvait dans le garage. Il t’arrivait aussi de l’oublier dans un parc ou dans la voiture de ton père. Je me souviens quelle tête horrifiée tu faisais à chaque fois que l’on te menaçait de ne plus chercher et de te laisser te débrouiller seule…

    Jenny marmonna dans sa barbe avant de demander sur un ton plus courtois :

    -          T’est-il arrivé de ne jamais le retrouver ?

    -          Oh, non… Tu ne changeais pas souvent de cachettes. Mais pourquoi toutes ses questions ?

    -          Euh… En fait… J’ai perdu un devoir ultra important et je me disais que tu pourrais sans doute m’éclairer.

    -          Je ne vois pas le lien avec ton doudou et un devoir ultra important… Tu ne dors pas avec tes devoirs, quand même ?

    -          Bon, ça ne fait rien, maman. Je vais continuer à chercher avant de retourner en cours… Sinon je vais encore être en retard…

    -          Parce que tu arrives en retard à l’école, toi ?! Jenny tu sais ce que…

    Sans laisser le temps à sa mère de continuer, Jenny raccrocha. Elle reprit le téléphone, mais composa un autre numéro. Mon Dieu, faites qu’il réponde, pensa-t-elle. Mais elle tomba sur la messagerie. Ne se décourageant pas pour autant, elle réessaya. De nouveau, elle tomba sur le répondeur. Elle reposa violemment le combiné sur sa base et poussa un juron étouffé. Comment faire ? Elle pouvait se rendre chez lui, mais elle n’avait pas de voiture. Et même si elle prenait un taxi pour s’y rendre, elle n’était pas sûre qu’il lui ouvre.

    -          Mon doudou… Je veux mon doudou…

    Jenny commençait à étouffer. Les pleurs de l’enfant la stressaient et elle s’entendit hurler malgré elle :

    -          On va le retrouver ton doudou ! Arrête de couiner pour rien !

    Anastasia arrêta de pleurer, cacha son visage dans ses bras et se mit à trembler comme une feuille. A sa vue, Jenny regretta son discours peu aimable. Elle se pencha en avant pour attraper la petite recroquevillée, mais Anastasia poussa un petit gémissement craintif et se colla un peu plus contre le mur. Ne voulant pas la brusquer Jenny recula de quelque pas et expliqua sur un ton beaucoup plus doux :

    -          Je ne voulais pas te crier dessus, ma chérie. C’est sorti tout seul parce que mon ami ne me répondait pas alors que j’avais besoin de son aide. Comme tu pleurais, ça m’a stressait et je me suis énervée un peu trop facilement. Tu me pardonne ?

     

    Lentement, la fillette baissa ses petits bras et hocha brièvement la tête. Alors que Jenny s’apprêtait à dire autre chose à la petite, quelqu’un toqua à la porte. Avec une nouvelle montée de panique, Jenny demanda à Anastasia d’aller se cacher dans la pièce à côté, pendant qu’elle allait ouvrir.

     

    Chiara Gialini


    votre commentaire